Effervescence immobilière : pourquoi cette hausse de prix?

Effervescence immobilière : pourquoi cette hausse de prix?

Vous avez probablement remarqué que le marché immobilier est en plein essor depuis quelques mois et que les maisons se vendent rapidement à des prix particulièrement élevés. Depuis deux ans, les prix auraient augmenté en moyenne de 20 %. Qu’est-ce qui explique ce phénomène? Voici quelques explications qui pourront vous éclairer sur la mécanique de ces variations. 

Quelques faits

Présentement, l’inventaire de maisons à vendre est à un bas niveau. Cette réalité cause un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande, soit un faible nombre de vendeurs et un grand nombre d’acheteurs. En effet, selon l’APCIQ, les ventes résidentielles représente une hausse de 14% relativement à la même période l’année précédente. L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a aussi signalé que les transactions avaient atteint un niveau historique en 2020. 

Deux facteurs qui expliquent l’écart entre l’offre et la demande

Vous avez acheté une maison à l’hiver 2020 à 305 000 $. Le mois dernier, votre voisin a vendu sa résidence identique à la vôtre à presque 400 000 $. Une hausse de près de 100 000 $ en une seule année : comment est-ce possible? Principalement parce que l’offre de maisons à vendre est de moins en moins grande, et que ce phénomène de rareté créer une montée des prix. Cette différence entre l’offre et la demande est quant à elle due à deux facteurs principaux : les faibles taux d’intérêt et les changements dans les besoins des gens en matière d’habitation, le tout découlant de la situation pandémique que nous vivons.


-Facteur #1 : des taux d’intérêt bas

La première raison qui explique l’écart entre l’offre et la demande est les bas taux d’intérêt hypothécaires. Si vous avez acheté votre première maison en 1990 avec une hypothèque à 13 % d’intérêt, sachez que dans la dernière année certains ont signé leur première hypothèque avec un taux variant entre 1,5 % et 2,5 %. La baisse de taux a été décidée par la Banque du Canada au début de la pandémie afin de stimuler l’économie. À titre comparatif, grâce à ces bas taux, les gens peuvent se permettre d’avoir une hypothèque 20 % plus élevée qu’en 2019. D’autant plus que selon Statistiques Canada, malgré les nombreuses pertes d’emploi en 2020, le revenu disponible des ménages canadiens a bondi de 10,6 % au troisième trimestre de 2020 par rapport à la même période en 2019.

Sans équivoque, cela donne le goût de troquer son petit appartement en ville pour une maison en banlieue. À ce sujet, selon un rapport publié par JLR, entre 2018 et 2019, il y a eu une augmentation de 6,9 % du nombre de contrats hypothécaires signés chez des institutions bancaires, soit une augmentation de 246 000 contrats.

-Facteur #2 : un changement dans les préférences des acheteurs

La deuxième raison expliquant l’écart entre l’offre et la demande est le changement dans les besoins des gens concernant leur milieu de vie. En fait, la pandémie a impacté le mode de vie des gens, et conséquemment beaucoup d’acheteurs ont modifié leurs critères d’achat. Le télétravail et l’école à la maison sont venus commander une réorganisation de notre quotidien et les gens souhaitent se donner une qualité de vie en faisant le choix de déménager. Certains cherchent de grands espaces, une vie de communauté et de proximité. Selon un sondage réalisé par RE/MAX en 2021, 38 % des personnes désireuses de déménager dans les 5 prochaines années envisageraient acheter une propriété à la campagne. Nous vivons une période de grandes incertitudes et les gens sont en quête de calme, de paix et de bonheur. Alors quoi de mieux que de s’offrir une nouvelle maison? Les maisons bigénérationnelles ont d’ailleurs la cote. Privés de vivre normalement, les gens veulent redonner un nouveau sens à leur vie et cela passe souvent par un changement dans leurs priorités.

Force est de constater que la hausse du prix des maisons est multifactorielle et que le prix répond à la loi de l’offre et de la demande, théorie qui opère dans toutes les sphères d’activités commerciales et s’explique par l’interaction entre les vendeurs et les acheteurs. En immobilier, cela se définit comme étant la relation entre la disponibilité de maisons sur le marché et le désir ou la demande des acheteurs d’acheter une maison. Voilà véritablement ce qui influence le prix. Ce ne sont donc pas les courtiers immobiliers qui font augmenter le prix des maisons, comme certains tentent de le faire croire. 

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RE/MAX Québec

Par RE/MAX Québec

Par RE/MAX Québec

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